TEXTE N36

Lorsque nous sommes las de jouer ou que nous n'avions simplement pas l' envie  ,nous descendions, toujours par droupe,   vers la route en asphalte qui se trouve au lit de la plaine à une demi-heure de marche et qu'on appelle aussi la route "blanche" en raison du goudron qui est visible de loin .La route qui défile  devant nous en serpentant , est bordée tout le long par deux rangées d'eucalyptus .Ce jour là ,elle est déserte; rien n'y passe ;meme pas une carriole ou vélo .Cependant nous ne nous découragions pas pour attendre .Nous avons tout notre temps ;nous attendrons  la journée entiere s'il le faut le passage d'une voiture pour la voir de prés et lui courir derriere en criant et en essayant de la rattrapper ;c'est ca notre plaisir. Cela fait plus de deux heures que nous sommes là à guetter le moindre mouvement ;mais hélas jusqu'à présent rien ne pointe à l'horizon .Plus le temps passe et plus l'impatience commence à nous chatouiller Tout à coup le teigneux qui était à l'affut plus que tous les autres, nous annonca la présence d'une voiture à l'autre bout de la route .Nous accourames tous pour nous mettre au bord de la route en essayant d'etre le plus proche possible de l'engin losqu'il passera devant nous .La voiture de couleur sombre est maintenant assez visible malgré qu'elle roule à une vitesse tres réduite .Plus elle avance vers nous et plus nous essayons de la décrire et lui donner un nom de marque  " c'est une 15 normale" s'écria kader qui a l'air de s'y connaitre parceque son pere fréquente beaucoup les colons et que son fils avait l'habitude de l'accompagner tres souvent au village . A notre approche le conducteur ,un gaouri ,se met à klaxonner pour que nous dégagions la route que nous avions envahie. Finalement cette erveille tant attendue passe devant nos yeux  sous nos applausissements .Le chauffeur nous fait un signe amical avec un sourire narquois . Nous avons courru ,courru jusqu'à l'épuisement derriere cette voiture qui s'éloignait de plus en plus de nous jusqu'à se perdre finalement tel un mirage,de notre vue ...